Carrelet à la confluence du Brouillon
Carrelet à la confluence du Brouillon
Le syndicat du Moron intervient dans le cadre d’une gestion raisonnée et durable des neufs cours d’eau dont il a la gestion.
Toutes les interventions sont préalablement programmées via des documents de planification pluriannuelle, appelés Plan Pluriannuel de Gestion (PPG).
Ainsi, chaque bassin versant bénéficie d’un document cadre pour une gestion raisonnée visant à atteindre une bonne qualité de l’eau, une fonctionnalité des milieux naturels et prévenir du risque inondation par des aménagements adaptés.
Les travaux hydrauliques passés (recalibrage, rectification, curage excessif …) sont la cause d’importants dysfonctionnements hydromorphologiques et d’une altération de la qualité des eaux de nos rivières.
Le remaniement des rivières fut marqué par des recalibrages divers et des rectifications (déplacement du lit du cours d’eau) qui ont contribué à amoindrir la qualité des eaux et le bon fonctionnement de l’écosystème.
Les aménagements hydromorphologiques (endiguements, protections des berges, ouvrages hydrauliques, rectification des profils …) ont conduit à déconnecter le lit mineur des rivières de leurs zones humides associées : les hauteurs de berges étant importantes, les rivières ne peuvent donc plus déborder sur ces secteurs au rôle d’expansion.
Il est donc nécessaire d’engager une action de restauration pour retrouver la fonctionnalité perdue de nos complexes aquatiques.
❌ Aménagement obsolète
❌ Cours d’eau rectifié
✅ Gestion raisonnée du cours d’eau
Les pluies génératrices des crues dans nos bassins versants interviennent bien souvent sur des sols saturés et imperméabilisés (parkings, voiries, zones d’activités, lotissements …).
L’anthropisation du bassin versant modifie continuellement le tracé originel du réseau hydrographique et les flux hydrauliques, ce qui perturbe ainsi le régime hydrologique et accentue par ailleurs le risque inondation.
L’habitude ou la méconnaissance nous conduisent à des pratiques parfois peu respectueuses de nos rivières. Pourtant, par la modification de nos habitudes nous sommes en mesure d’avoir des pratiques plus soutenables permettant d’éviter les pollutions et de préserver les milieux naturels et les espèces inféodées.
• Avoir un entretien raisonné de la végétation des berges
• Limiter le piétinement du bétail et préférer des abreuvoirs aménagés
• Ne pas artificialiser les berges par quelconque aménagement
En l’absence de végétaux, l’érosion est favorisée, le courant est accéléré et le phénomène d’inondation se répercute d’autant plus vers l’aval. Il est donc nécessaire de maintenir une végétation pour un bon fonctionnement hydrologique de la rivière.
• Proscrire tout curage
• Laisser les atterrissements (dépôt de sédiments) en place lorsqu’ils ne menacent pas d’ouvrage particulier
Le dépôt de sédiments dans la rivière est un phénomène naturel. Le curage perturbe le milieu, il est préférable d’agir sur la cause du dépôt s’il est trop important (revégétaliser les berges en amont par exemple)
Dépôt naturel de sédiments en bordure de berge
• Préserver les zones humides
Ces milieux font partie intégrante de la rivière et jouent de nombreux rôles de régulation (température de l’eau, refuge pour les poissons en cas de crue, régulation du débit de la rivière, épuration de l’eau).
Cigognes blanches sur une prairie humide du Moron
Prairie située dans le lit majeur du Moron